Le télétravail permet-il réellement plus de sobriété énergétique ?
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Le télétravail permet-il réellement plus de sobriété énergétique ?

Dernière mise à jour : 18 avr.

De nombreuses études ont montré un effet positif du télétravail sur notre impact environnemental. Notamment des économies d’énergie de 20 à 30 % lors de la fermeture d’un site pendant une journée.

Un homme sur son ordinateur, faisant du télétravail.

Le télétravail a un impact positif sur l’environnement cependant pour optimiser ces effets, il nous faut adopter des pratiques durables pour éviter l’effet rebond car ils peuvent réduire d’en moyenne 31 % les bénéfices environnementaux du télétravail selon l’ADEME.


En effet, avec la crise sanitaire, les confinements successifs et les mesures de restriction, le nombre de salariés français en télétravail a considérablement augmenté. 31 % des salariés pratiquent le télétravail en 2023 contre 4% en 2019 selon la Dares.


Ce qui réduit considérablement les déplacements en voiture 🚘


Selon une étude de l'Insee, 7 Français sur 10 utilisent leur voiture personnelle pour aller au travail, ce qui représente une grande partie de la population française. En augmentant la part de ces français qui font du télétravail, les déplacements, eux, diminuent. Selon l’Ademe, si par semaine, il y avait trois jours de télétravail, cela permettrait de réduire de 58% les particules fines liées aux déplacements.


La consommation énergétique des bureaux diminue aussi grâce à l’augmentation du télétravail ⚡️


Globalement durant le confinement de mars à mai 2020, Enedis a constaté une chute de consommation de 11,3% sur le réseau mais cet impact positif est dû à la fermeture complète des bureaux pendant le confinement. En effet, l’impact du télétravail sur la consommation énergétique est très faible lorsqu’une partie des salariés seulement est absent. Un tel procédé permet donc de tendre vers davantage de sobriété énergétique.


Cependant pour mesurer l’empreinte carbone réel du télétravail, il faut prendre en compte les facteurs directs et indirects de cette nouvelle pratique sur l’environnement. Selon l’ADEME, les effets rebond peuvent réduire, en moyenne, de 31 % les bénéfices environnementaux du télétravail.


L’un des facteurs indirects marquant du télétravail en matière de sobriété énergétique : L’effet rebond


  • Le temps de déplacement gagné grâce au télétravail permet aux salariés de faire d’autres déplacements en voiture qu’ils n’auraient pas fait sans télétravail. Ainsi, pour continuer à réduire son empreinte carbone, les déplacements liés au travail ne doivent pas être remplacés par d’autres déplacements.


  • En ce qui concerne l’usage de l’informatique, le télétravail augmente les échanges virtuels et, donc, la consommation numérique. Or, la pollution numérique émet 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ainsi, avec la digitalisation des activités et des échanges, la pollution numérique augmente considérablement, qu’il s’agisse de faire fonctionner internet ou de fabriquer le matériel nécessaire à son usage.

Selon l’ADEME, dans le scénario tendanciel, les émissions de gaz à effet de serre du numérique augmentent de 45% à horizon 2030.


  • Pour finir, en terme de consommation énergétique, même si la consommation sur les lieux de travail diminue, celle personnelle augmente. Ces deux phénomènes évoluent en parallèle.

Au cours du premier confinement, les fournisseurs d’énergie ont constaté une augmentation de la facture d'électricité et de gaz des français en télétravail de 18 à 97 €.


Des conséquences pas si problématiques...


Cependant, une étude récente de l’ADEME et l’IFPEB, nous informe qu’en réalité l’effet rebond sur la consommation d’énergie des foyers français est de très faible ampleur par rapport au secteur des bureaux et transports. La surconsommation est d’en moyenne 1,4 kWh par jour de télétravail, sachant que les économies réalisées dans les transports vont de 5 à 15 kWh. La consommation journalière moyenne d'un foyer étant de l'ordre de 20 à 40 kWh.


L’effet rebond va donc dépendre de :

  • la performance énergétique du logement : mieux c’est isolé, moins il y aura d’effet rebond.

  • Et du mode de gestion de l'énergie choisi par les foyers : en effet, l’effet rebond sera plus fort si les télétravailleurs réduisent leur chauffage lorsqu’ils sont au travail.

Néanmoins, le potentiel d’économies via la mise en œuvre de ces réductions est plus important que le rebond en cas de télétravail.


Pour conclure, le télétravail permet d’être plus sobre énergétiquement seulement lorsque le télétravail est couplé avec des pratiques durables pour éviter l’effet rebond et que la gestion des consommations d’énergie des bâtiments tertiaires est optimisée.

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