Confort thermique et locaux à 19°C : quelles problématiques et quelles solutions ?
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Confort thermique et locaux à 19°C : quelles problématiques et quelles solutions ?

Dernière mise à jour : 18 avr.

En hiver, baisser d’un degré le chauffage équivaut à 7% d’économie d’énergie ! Ces chiffres sont souvent mis en avant pour montrer l’impact des réductions de température de consigne. Par ailleurs, le gouvernement a émis des préconisations de températures de chauffe des locaux tertiaires à 19°C dans son plan de sobriété énergétique.


Mais, dans les faits, comment garantir le confort des collaborateurs en appliquant ces consignes ? Quelles sont les responsabilités légales des entreprises ? Quelles sont les différences de sensibilité individuelles au froid ? Quelles solutions peuvent alors être mises en place ?


Une femme qui a froid dans un bureau.


Confort thermique : les responsabilités légales des entreprises ⚖️


De nombreuses études, dont une récente menée en 2017 par Olivier Bachelard, prouvent l’impact du bien-être au travail sur les performances. En effet, plus un employé est épanoui, plus il sera productif.


De son côté, le Code du travail fixe certains préceptes afin de garantir un certain confort aux salariés. La loi dispose dans l’article R4223-13 du Code du travail qu’une température convenable doit être adoptée durant la période hivernale. Mais qu’est-ce qu’une “température convenable” ? Le Code du travail ne le précise pas et la jurisprudence à ce sujet ne donne pas beaucoup plus d’éléments.


La norme ISO 7730, relative aux sensations thermiques générales et au degré d'inconfort, conseille une température située entre 20°C et 22°C dans les bureaux. Cependant les normes ISO sont des outils fixant des critères, elles n’ont aucun pouvoir coercitif.


Les constitutions différentes des individus👤


La sensation de froid est différente chez chaque individu. Dimitra Gkika, professeure en sciences de la vie à l’université de Lille, a d’ailleurs mené une étude sur la variabilité de la résistance au froid en fonction du sexe des invididus. Ses recherches démontrent que biologiquement, le froid affecte davantage les personnes du sexe féminin.


Une pluralité de facteurs, tels que les effets des hormones masculines sur les sensations thermiques, les couches graisseuses denses et masse musculaire plus faibles chez les femmes aboutissent à une différence significative.


En effet, la thermogenèse (mécanisme d’augmentation de la température interne) et la thermosensation (captation de la température extérieure) sont soumises aux hormones telles que la testostérone. Cette dernière diminue chez l’homme mais aussi la femme avec les années. Ainsi, les personnes âgées sont également plus sensibles au froid.


L’importance des conditions et de l’environnement de travail ⚡️


La constitution des individus n’est pas l’unique facteur de sensibilité au froid. Les conditions de travail ont, elles aussi, un impact non négligeable. La sédentarité favorise la sensation de froid puisque les muscles produisent de la chaleur lorsqu’ils sont en action. Ainsi, la posture immobile sur une chaise maintenue de façon prolongée a une incidence sur cette sensation.


L’environnement de travail a également un impact sur le degré de confort thermique, qui varie en fonction d’une pluralité de facteurs dont la vitesse de l’air, l’humidité relative ainsi que la température moyenne des parois. La vitesse de l’air doit par exemple être comprise entre 0,1 et 0,2m/s pour assurer un confort optimal, en effet les mouvements d’air abaissent la température du corps.


L’humidité relative dans un bâtiment génère une sensation d’inconfort si elle est inférieure à 30% ou supérieure à 70%. Dans ce deuxième cas, ce haut taux d’humidité a plusieurs conséquences comme une prolifération microbienne ainsi que des phénomènes de condensation sur les surfaces froides, ce qui augmente la sensation de froid.


Par ailleurs, différents phénomènes propres à l’agencement d’un lieu de travail peuvent survenir. Des courants d’air favorisent l’apparition du phénomène de conduction thermique. Il se produit lorsque deux régions de températures différentes entrent en contact. Cela correspond par exemple à la jonction, à hauteur d’une fenêtre, de l’air chauffé d’un bureau et de celui de l’extérieur. Le corps le plus chaud cède alors à celui le plus froid et la zone se rafraîchit au détriment du travailleur situé à cet endroit.


Quelques solutions pour optimiser le confort thermique… 🌿


L'enjeu consiste ici à trouver un moyen de respecter les préconisations du plan de sobriété énergétique du gouvernement et les 19°C de température de consigne sans que cela ne se fasse au détriment des employés. Quelques solutions simples peuvent donc être appliquées.


Tout d'abord, si vous êtes amenés à faire du télétravail, le recours au plaid sera toujours une alternative plus écologique que d'augmenter le chauffage. Au bureau, en revanche, il est plus compliqué de se munir de couvertures. La solution classique reste celle de s'habiller chaudement avec des matières telles que la laine ou le cachemire qui retiennent mieux notre chaleur.


Ensuite, pratiquer des pauses sportives possède de nombreux bienfaits. Ce n'est d'ailleurs pas rare de voir ce genre d'exercices au sein des hôpitaux et cliniques. La dopamine et les endorphines libérées durant un effort physique favorisent la cohésion au sein d'un groupe et réchauffent individuellement les personnes. Durant le travail, en revanche, il est plus compliqué de se mouvoir. Il est alors recommandé de laisser à disposition des employés de quoi se faire une boisson chaude.


De plus, l'agencement des bureaux doit être réfléchi pour éviter de placer un employé dans un lieu sujet au phénomène de conduction et donc d’inconfort thermique. Il faut ainsi privilégier les emplacements loin des parois froides ou des courants d’air, tourner le dos à une fenêtre par exemple n’est pas idéal !


Enfin, pour éviter que les parois restent froides et favorisent ainsi l’inconfort thermique, vous pouvez avoir recours à des solutions d’isolation plus ou moins performantes. Des joints d’étanchéité ou calfeutrage pour les portes et les fenêtres, le classique boudin de portes, ou des rideaux épais peuvent ainsi améliorer la situation. Une rénovation énergétique plus importante avec le changement des ouvrants ou des huisseries, l’isolation intérieure ou extérieure, permet de limiter les ponts thermiques et favorisent un confort optimal.


 

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