Quelle est la part du budget énergétique dans le secteur tertiaire ?
eGreen- 23 avr.
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Le secteur tertiaire, composé principalement de bureaux, de commerces, d’hôtels et de bâtiments administratifs, consomme une quantité d’énergie considérable.
Le coût moyen de la consommation énergétique par m² et par an varie en fonction de plusieurs facteurs tels que le type de bâtiment, son efficacité énergétique et sa localisation. Pour des bureaux en France, ce coût se situe généralement entre 20 et 40€/m² chaque année, mais peut être plus élevé pour les bâtiments plus anciens ou énergétiquement inefficaces.
Les besoins énergétiques pour la gestion des infrastructures, l’éclairage, la climatisation et le chauffage représentent une part significative du budget.
Face à la variation des prix de l’énergie, il devient impératif pour les gestionnaires de bâtiments de comprendre ce qui pèse dans le budget énergétique. Ils doivent chercher des solutions pour réduire ces coûts, notamment en se conformant aux nouvelles réglementations telles que le décret BACS et le décret tertiaire.
Ce qui pèse dans le budget énergétique du secteur tertiaire
Les postes de consommation d’énergie dans le secteur tertiaire sont multiples, et certains sont particulièrement énergivores :
Le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC)
Le chauffage représente la plus grande part des dépenses énergétiques dans le secteur tertiaire, surtout en période hivernale. Selon l'ADEME (Agence de la transition écologique), le chauffage peut représenter jusqu'à 50 % des consommations énergétiques d’un bâtiment tertiaire.
La ventilation et la climatisation suivent de près, surtout dans les zones où les variations climatiques sont importantes et nécessitent un contrôle thermique permanent.
L'éclairage
L’éclairage est un autre poste de consommation majeur dans le secteur tertiaire, particulièrement dans les bureaux et les centres commerciaux. L’ADEME estime que l’éclairage représente environ 25 % des dépenses énergétiques dans ce secteur.
Les équipements bureautique
Les ordinateurs, imprimantes, serveurs et autres équipements numériques consomment une importante quantité d’énergie. L’augmentation de l’usage des technologies numériques ne fait qu’accentuer cette consommation.
L’eau chaude sanitaire et autres services
Moins significatif que les autres postes, l'eau chaude sanitaire représente toutefois une part notable dans les bâtiments disposant de salles de bain , comme les hôtels ou les hôpitaux.
Le prix de l'énergie : un impact direct sur le budget du secteur tertiaire
Depuis plusieurs années, les prix de l’énergie connaissent une hausse continue, une tendance qui s’est accentuée avec la crise énergétique actuelle.
En 2023, les prix hors TVA de l’électricité pour les entreprises augmentent de 57%* en moyenne en France (*Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires).
Cette augmentation des coûts pèse lourdement sur le secteur tertiaire. La flambée des prix est due à plusieurs facteurs :
Les tensions géopolitiques qui ont perturbé les approvisionnements en gaz et en pétrole
La demande croissante en énergie avec la reprise post-pandémie, qui a exercé une pression sur les réserves disponibles
La transition énergétique qui implique un coût supplémentaire pour le développement des énergies renouvelables et la mise à jour des infrastructures.
Face à ces hausses, il est primordial pour les gestionnaires immobiliers du secteur tertiaire de mieux gérer leur consommation d’énergie pour éviter que le budget énergétique ne devienne insoutenable. Il est d’ailleurs estimé que la hausse des coûts pourrait augmenter les dépenses énergétiques des bâtiments tertiaires de 20 % à 30 % d'ici 2030 si aucune mesure n’est prise pour améliorer l’efficacité énergétique.
Que faire pour pallier à l'augmentation des coûts énergétiques ?
Pour maîtriser les coûts énergétiques croissants, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
L’audit énergétique permet de planifier efficacement la gestion des dépenses énergétiques tout en garantissant une conformité aux normes actuelles, pour un retour sur investissement optimal.
Optimiser la gestion des systèmes de chauffage et de climatisation
L’installation de systèmes de régulation automatique de la température permet d’adapter le chauffage ou la climatisation en fonction de l’occupation réelle des bâtiments
Le choix de pompes à chaleur et de chaudières à haute efficacité énergétique peut également réduire la consommation énergétique.
Remplacer l’éclairage par des technologies économes en énergie
Le passage à des éclairages LED permet de réaliser jusqu’à 60 % d’économies d’énergie par rapport aux systèmes d’éclairage traditionnels
L’utilisation de détecteurs de présence et de systèmes de gestion de la lumière permet également de réduire la consommation dans les zones non occupées.
Améliorer l’isolation des bâtiments
Les pertes énergétiques dues à une mauvaise isolation représentent un facteur clé de surconsommation énergétique. Une meilleure isolation thermique des murs, des toits et des fenêtres permet de diminuer considérablement les besoins en chauffage et climatisation.
Miser sur la production d'énergie renouvelable
L’installation de panneaux solaires photovoltaïques ou de dispositifs de géothermie peut permettre aux bâtiments de produire une partie de leur énergie et de réduire leur dépendance aux fournisseurs extérieurs, tout en abaissant les coûts à long terme.
Sensibiliser et impliquer les collaborateurs
La sensibilisation aux éco-gestes permet de réduire immédiatement les dépenses, sans nécessiter de lourds investissements. Selon l'Ademe, la sobriété énergétique avec des gestes simples peut permettre jusqu'à 20 % d'économies d'énergie dans les bâtiments tertiaires.
Conformité aux réglementations : une solution pour alléger les coûts à long terme
Dans ce contexte de variations des prix de l’énergie, se conformer aux réglementations en vigueur devient un levier incontournable pour optimiser la gestion énergétique des bâtiments. Deux décrets, en particulier, visent à améliorer la performance énergétique du secteur tertiaire en France : le décret tertiaire et le décret BACS.
Se conformer à ces réglementations présente de nombreux avantages pour les bâtiments du secteur tertiaire :
Réduction des coûts énergétiques : les systèmes de gestion automatisée permettent de mieux contrôler la consommation et d’éviter les gaspillages d’énergie.
Valorisation du patrimoine immobilier : un bâtiment performant sur le plan énergétique sera plus attractif pour les investisseurs et les futurs acquéreurs. Selon un interview de Paul Touzalin, notaire associé, la non conformité énergétique d’un bâtiment tertiaire peut influencer jusqu’à 5% le prix de vente.
Responsabilité environnementale : les entreprises, en réduisant leurs émissions de carbone, contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique et améliorent leur image de marque.
Le budget énergétique dans le secteur tertiaire représente une part importante des dépenses, et cette part continue de croître avec la variation des prix de l'énergie. Pour atténuer cet impact, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre : optimiser la gestion des systèmes énergétiques, renforcer l’isolation des bâtiments, et adopter des technologies plus performantes et économes en énergie.
En se conformant aux obligations du décret BACS et du décret tertiaire, les gestionnaires immobiliers et propriétaires ont l’opportunité de réduire significativement les coûts énergétiques de leurs bâtiments, tout en augmentant la valeur de leurs actifs et en contribuant à la transition énergétique. Cette conformité permet non seulement de mieux contrôler les dépenses énergétiques, mais aussi de répondre aux objectifs environnementaux en améliorant l'efficacité globale des bâtiments.
EGREEN vous accompagne dans toutes les étapes de votre transition énergétique.
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